La taxe foncière s’alourdit

La taxe foncière s’alourdit

La taxe foncière, cet impôt annuel qui concerne les propriétaires de biens immobiliers, s’est alourdie de près de 29% en l’espace de 8 ans, entre 2012 et 2020. En cette année 2021, les choses ne se sont pas améliorées, bien au contraire. En effet, des augmentations ont eu lieu au cours de cette année dans certaines zones du territoire, ou sont à prévoir dans d’autres.  Beaucoup de questions sont soulevées et font débat quant aux réels facteurs ayant conduit à une hausse de cette ampleur. Diverses théories sont formulées, divers coupables sont pointés du doigts, difficile de démêler le vrai du faux dans ce fouillis de versions différentes. Essayons d’aborder le sujet en détail afin de comprendre les raisons d’une aussi conséquente élévation.

Les maires de France envisagent des hausses de la taxe foncière pour 2021

Une étude menée par l’AMF (Association des Maires de France) en partenariat avec la Banque du Territoire auprès de plus de 1800 communes a révélé d’inquiétantes informations au sujet de la taxe foncière. En effet, elle rapporte qu’environ 36% des communes ont augmenté ou envisagent d’augmenter le taux de l’impôt foncier en cette année 2021. Chiffre alarmant, surtout lorsqu’on le compare avec l’année 2020, ou seulement 7% des communes avaient choisi cette voie.

La suppression de la taxe d’habitation à l’origine de la hausse

Selon certains spécialistes, la raison d’une telle majoration de la taxe foncière aurait pour origine la suppression de la taxe d’habitation. En effet, il s’agirait d’une sorte de compensation pour les communes afin de limiter les pertes.  Il est à rappeler que la taxe d’habitation fut l’objet d’une réforme qui, en 2020, a dispensé 80% des foyers français de s’en acquitter, avant d’envisager en cette année 2021 de progressivement l’exonérer vis-à-vis de toutes les résidences principales d’ici 2023, même les plus aisées.

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Les grandes villes épargnées par la hausse de la taxe foncière

Cette fois, ce sont les petites communes de France qui sont dans le viseur de cette majoration de la taxe foncière, et pour cause 90% des villes comptant 100 000 habitants ou plus ne connaîtront aucune augmentation sur l’impôt foncier, si ce n’est à un taux ridicule d’environ +0,3% (chiffres du cabinet FSL). Pourquoi un tel favoritisme à l’égard des agglomérations les plus peuplées du pays ? Difficile de répondre à cette question. A première vue, les grandes villes seraient jugées assez taxées pour faire l’objet d’une majoration de l’impôt foncier. En effet, du fait de leur dynamisme sur au niveau du marché de l’immobilier, de l’attractivité touristique dont elles disposent ou encore de leur richesse en résidences secondaires, ces villes payent plus de taxes que les autres. C’est par exemple le cas des droits de mutation, de la taxe de séjour ou encore de la taxe sur la résidence secondaire pour reprendre les 3 exemples précédents. Ces impôts sont inexistants ou quasi inexistants dans les petites villes, d’où le fait que l’on évite d’ajouter de nouvelles taxes (ou d’en augmenter certaines existantes, ce qui revient aux même) à des cités qui en sont déjà submergées

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