18 juillet 2025
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Le village Espagnol Salto de Castro mis en vente pour 260 000 euros

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Le fameux village Espagnol mis en vente pour 260 000 euros a enfin trouvé un acheteur. Le milieu de l’investissement immobilier recèle d’histoires incongrues dont tout investisseur pour potentiellement tirer profit. De même qu’il existait des appartements à vendre quelques centaines d’euros dans le nord de la Russie, il existe – ou du moins existait – en Espagne, un village entier dont le prix de vente était à peine équivalent à celui d’un studio parisien.

Il va de soi que, du fait de l’aubaine, le village de Salto de Castro n’a que peu tardé avant de trouver un acquéreur. Compte tenu de l’excentricité de cette vente immobilière, il convient alors d’en revenir à sa Genèse pour en mesurer le caractère foncièrement insolite.

L’histoire peu commune de la mise en vente du village Salto de Castro.

Pour ceux qui rêvent de vendre et de s’installer à la campagne, que diriez-vous d’acheter un village entier ?

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Salto de Castro, dans le nord-ouest de l’Espagne, était justement à vendre et le prix demandé était seulement de de 260 000 €. Une somme absolument dérisoire considérant le domaine et les infrastructures allouées à un village entier.

Situé à la frontière avec le Portugal, ce hameau possède de nombreux bâtiments comme tous les petites ville espagnole. Plus exactement, dans la province de Zamora et à trois heures de route de Madrid.

Plan de masse du village Espagnol Salto de Castro.

Ces bâtiments comprennent en effet 44 logements dont un hôtel, une église, une école, une piscine municipale et même une caserne qui abritait autrefois la garde civile. Il ne s’agit pas en effet d’un village totalement isolé et dépourvu des moindres installations, mais d’un véritable centre rural qui, au regard de ses infrastructures, a tout pour être vivant et habité du plus grand nombre.

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L’abandon du village par les habitants.

Mais ce qu’il n’a pas, ce sont des habitants. Salto de Castro a vu son village abandonné pendant plus de trois décennies. La raison principale, cette localité relativement reculée et éloignée des grandes villes avait indisposé certains de ses habitants.

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L’exode rural des plus jeunes et la disparition progressive des plus anciens ont alors contribué à dépeupler un village entier. Un village qui, après que sa caserne fut fermée, souffrit très rapidement d’un manque d’activité justifiant que ses habitants s’en détournent. Pour autant, Salo de Castro reste habitable et ses installations sont loin d’être insalbles.

Le propriétaire qui a initialement acheté le village au début des années 2000, avec l’intention de le transformer en lieu touristique, a finalement cédé au besoin de le vendre. La crise de la zone euro avait empêché le plan de prospérer.

Le propriétaire rêvait d’avoir un hôtel ici, mais tout a été suspendu.

A déclaré Ronnie Rodríguez, de Royal Invest, la société représentant le propriétaire. « Il aimerait quand même que le projet se réalise. »


Sur le site Idealista sur lequel le bien est répertorié, le propriétaire, octogénaire, déclare : Je vends car je suis un citadin et je ne peux pas assurer l’entretien du village. L’entretien d’un village entier, au final, revient plus cher que son acquisition du fait de tous les réseaux à entretenir.

La vente suscite l’intérêt, avec plus de 50 000 visites depuis sa mise en vente en une semaine de temps.

M. Rodríguez a déclaré par la suite que pas moins de 300 personnes ont exprimé leur intérêt à acheter, avec des demandes de renseignements en provenance de Russie, de France, de Belgique et du Royaume-Uni. Un acheteur potentiel avait très tôt mis de l’argent pour le réserver avant de se rétracter au profit d’un autre acquéreur qui se manifesta ultérieurement.

Les origines du village Salto de Castro.

Salto de Castro, construit par la société de production d’électricité Iberduero avait comme but d’abriter les familles des ouvriers. Ceux-ci ont construit le réservoir voisin, à partir du début des années 1950.

Mais les habitants ont déserté le lieu après son achèvement et le village a été totalement abandonné à la fin des années 1980. Les plans de repopulation de ce petit village ont tous échoué. Les opportunités de développement apparaissaient déficitaires pour ses habitants potentiels.

La zone qui l’entoure fait partie de ce que l’on appelle désormais « l’Espagne vidée »

Des zones rurales peu peuplées manquent des principaux services que l’on trouve dans les villes. Salto de Castro, en ce sens, reste loin d’être un cas isolé, mais un exemple emblématique d’une situation rurale marquée par la dépopulation. Dès lors, il est tout à fait possible qu’à l’avenir, d’autres villages isolés en Espagne subissent le même sort et vendus à vil prix faute d’habitants.

Le village complet de Salto de Castro a d’abord affiché un prix de vente de 6,5 M€.

Model de village comme Salto de Castro
Village typique espagnol

Cependant, en l’absence d’acheteurs et de nombreux bâtiments vandalisés, le prix a chuté. Le prix demandé de 260 000 € est équivalent à celui d’un appartement d’une chambre dans les quartiers aisés de Madrid ou de Barcelone. Malgré cela, le village aura tardé à trouver preneur.

L’acheteur du village de Salto de Castro

Selon Idealista : L’investissement nécessaire pour rendre le village 100% exploitable et devenir rentable ne dépasserait pas 2 M€.

Une somme tout de même conséquence qui représente près de huit fois la valeur réclamée initialement. L’achat est dérisoire, mais l’entretien est quant à lui relativement coûteux.

Le village a finalement trouvé preneur pour 300 000 € au gré de négociations ultérieures.
L’investisseur, est un homme d’affaires de Tolède qui a un projet de tourisme rural en tête. L’affaire a été conclue pour 300 000 €, 15 % de plus que la valeur de vente initiale.

« Nous avons reçu des offres de l’Arabie saoudite, de la Russie, du Brésil, du Royaume-Uni… des investisseurs de plus de 20 pays nous ont fait des propositions », explique Rodríguez.

De plus, le consultant ajoute qu’il a reçu des propositions allant jusqu’à 600 000 €.

Bien que la nouvelle procure une vive réjouissance, le village reste sous capitaux nationaux. Toutefois, rien ne garantit encore à ce stade que celui-ci pourra être développé comme l’entend son nouvel acquéreur. Son prédécesseur, en effet, a échoué dans sa tâche. La crise économique actuelle pourrait là encore contrarier les projets du nouvel investisseur.

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