Rénovation énergétique 2025 un défi croissant pour les propriétaires

Les aides à la rénovation énergétique en 2025 subissent une réduction notable, suscitant des inquiétudes chez les propriétaires. Ce virage stratégique résulte de la révision des budgets nationaux et des priorités européennes en matière de transition énergétique. La France, signataire du pacte vert européen, avait promis des investissements massifs, mais les réalités budgétaires ont freiné cette ambition.

Rénovation énergétique: contexte et enjeux

En 2023, les aides énergétiques représentaient près de 3 milliards d’euros, incluant des dispositifs phares comme MaPrimeRénov’, les certificats d’économies d’énergie (CEE) et des subventions locales. En 2025, une réduction de 15 % des budgets alloués limite désormais l’accès à ces aides. Cette baisse affecte en priorité les ménages intermédiaires et modestes.

MaPrimeRénov’ en mutation

MaPrimeRénov’, pilier des politiques énergétiques, subit des ajustements drastiques. Désormais, les critères d’éligibilité se resserrent. Les foyers des déciles 6 à 8 sont exclus, sauf pour des travaux d’envergure. Le montant maximal des aides diminue également. Les rénovations globales, auparavant subventionnées à hauteur de 90 % pour les ménages modestes, voient leur plafond réduit à 70 %.

De nouvelles contraintes visent à prioriser les projets collectifs et les rénovations les plus performantes en termes d’économies d’énergie. Cela exclut souvent des travaux comme le simple changement de fenêtres, jugé insuffisant face aux objectifs climatiques.

Conséquences pour les propriétaires

Les propriétaires subissent directement ces restrictions. Une étude récente estime que 30 % des projets de rénovation prévus en 2024 risquent d’être annulés en 2025. Les ménages modestes peinent à financer des rénovations globales. Par ailleurs, les classes intermédiaires, peu soutenues, reportent leurs projets.

Cette situation amplifie le risque de décrochage énergétique. Les bâtiments mal isolés restent nombreux, représentant encore 17 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Les objectifs de neutralité carbone fixés pour 2050 s’éloignent.

Les alternatives et nouveaux dispositifs

Face à cette crise, le gouvernement explore des solutions. Les prêts à taux zéro (PTZ) sont renforcés, avec une enveloppe augmentée de 25 %. Toutefois, ces prêts peinent à convaincre les ménages, déjà impactés par la hausse des taux d’intérêt.

Des dispositifs innovants émergent. Les aides basées sur les performances ex post, où le montant est défini selon les économies réalisées après travaux, sont expérimentées. Les collectivités locales jouent également un rôle croissant, avec des subventions ciblées et des conseils personnalisés pour optimiser les travaux.

Scénarios futurs possibles sur la rénovation énergétique

Un retour des aides massives via un plan européen

Une pression accrue des citoyens et des associations pourrait pousser l’Union européenne à débloquer un fonds spécial pour soutenir les rénovations énergétiques. Ce scénario stimulerait une reprise des projets dès 2026.

Une transition vers des incitations privées

En l’absence de soutien public, les banques et assureurs pourraient proposer des solutions innovantes, comme des prêts à impact ou des garanties sur la performance énergétique.

Un ralentissement durable

Si les priorités politiques ne changent pas, la rénovation énergétique pourrait stagner. Les bâtiments énergivores continueraient à proliférer, freinant les ambitions climatiques.

Voir aussi : Mise à jour de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB)

Les aides énergétiques de 2025, en baisse, posent un défi majeur. Les propriétaires doivent s’adapter à une nouvelle réalité, où les financements publics se raréfient. Cette transition nécessite des solutions plus inclusives, combinant incitations publiques et privées. Les enjeux climatiques restent urgents, et chaque année perdue alourdit le poids des efforts nécessaires pour l’avenir.

Prévisions et tendances du marché immobilier européen en 2025

En 2025, les prix du marché immobilier européen devraient augmenter modérément. Fitch Ratings prévoit une croissance des prix à un chiffre, grâce à une demande soutenue et une offre limitée. Les ménages bénéficient de la baisse du chômage, de la hausse des salaires réels et de la diminution de l’inflation, ce qui accroît leur pouvoir d’achat.

Orientation du marché immobilier européen en 2025

Les tendances actuelles laissent présager une stabilisation progressive des marchés immobiliers en Europe, malgré des disparités régionales.

Pays-Bas en tête

Les Pays-Bas se distinguent par une forte augmentation des prix, malgré un léger ralentissement par rapport aux années précédentes. En 2025, les prix devraient augmenter entre 8 % et 10 %, et entre 6 % et 8 % en 2026. L’offre reste insuffisante en raison des coûts élevés des matériaux et de la main-d’œuvre, tandis que la population croît et les ménages deviennent plus petits. Les programmes gouvernementaux pour les primo-accédants stimulent également la demande.

Espagne et Allemagne en croissance

En Espagne, les prix devraient augmenter de 4 % à 6 % en 2025 et de 5 % à 7 % en 2026. La confiance des consommateurs, due à la baisse des taux d’intérêt et de l’inflation, stimule la demande. Cependant, l’offre de nouveaux logements reste insuffisante.

En Allemagne, une hausse des prix de 2 % à 4 % est attendue pour 2025 et 2026. La croissance modérée des salaires limite l’accessibilité, mais l’augmentation des loyers rend l’achat plus attractif.

Royaume-Uni et Danemark stables

Au Royaume-Uni, une croissance modeste des prix de 2 % à 4 % est prévue pour 2025 et 2026. Les taux d’intérêt hypothécaires en baisse et un marché de l’emploi solide soutiennent cette tendance.

Au Danemark, les prix devraient également augmenter de 2 % à 4 %, grâce à une croissance modérée du revenu disponible et à des taux d’intérêt plus bas.

France et Italie en retrait

La France fait exception avec des prix en baisse en 2025, en raison des difficultés financières et de l’incertitude politique. Toutefois, une reprise pourrait commencer en 2026.

En Italie, les prix devraient augmenter de 0,5 % à 2,5 % en 2025 et 2026. La demande refroidie par des taux hypothécaires élevés limite la croissance. Fitch prévoit une baisse des taux à 2,5 % dans les deux prochaines années, mais ces taux resteront supérieurs aux niveaux d’avant 2022.

Incidences futures des prix de l’immobilier européen pour 2025/2026

La croissance modérée des prix pourrait améliorer l’accessibilité pour les ménages, tandis que les politiques gouvernementales continueront de jouer un rôle crucial. Toutefois, l’incertitude économique et politique reste un facteur à surveiller, notamment en France et en Italie. Les évolutions démographiques et les coûts de construction demeurent des éléments clés pour l’avenir du marché immobilier européen.

Vers une répartition inégale des dynamiques: les moteurs de la hausse des prix.

Les facteurs qui influencent la hausse des prix varient selon les pays, mais certains se retrouvent partout. Le déséquilibre entre l’offre et la demande reste le principal moteur. La construction peine à répondre aux besoins, notamment en raison des coûts élevés des matériaux et de la main-d’œuvre. Par ailleurs, les faibles taux de chômage, l’augmentation des salaires et la baisse progressive de l’inflation renforcent la capacité d’achat des ménages. Cependant, cette hausse des prix pourrait accentuer les inégalités, rendant certaines régions encore moins accessibles pour les nouveaux acquéreurs.

Les Pays-Bas, un laboratoire de la tension immobilière

Aux Pays-Bas, les pressions sur le marché immobilier deviennent emblématiques. La population croissante et la réduction de la taille moyenne des ménages intensifient la demande. Le soutien gouvernemental aux primo-accédants, bien que bénéfique pour ces derniers, pourrait paradoxalement exacerber la hausse des prix en alimentant davantage le déséquilibre. À terme, cette situation pourrait entraîner un effet domino sur les pays voisins, notamment la Belgique et le Luxembourg, où des dynamiques similaires se dessinent.

L’Espagne, un redémarrage sous conditions

En Espagne, le marché est porté par une confiance des consommateurs en hausse, grâce à une inflation maîtrisée et des taux d’intérêt favorables. Toutefois, l’insuffisance chronique de logements neufs pourrait limiter cette embellie. Si les promoteurs immobiliers ne parviennent pas à accélérer le rythme de la construction, une pression supplémentaire sur le marché de la revente pourrait s’installer, augmentant davantage les prix dans certaines grandes villes comme Madrid et Barcelone.

Allemagne et Royaume-Uni, entre stabilité et prudence

L’Allemagne maintient une croissance mesurée. Les loyers élevés poussent de nombreux locataires à envisager l’achat, renforçant la demande. Cependant, les coûts de financement encore élevés freinent une envolée des prix. De son côté, le Royaume-Uni reste prudent. La baisse progressive des taux hypothécaires devrait soutenir le marché, mais la conjoncture économique mondiale et les incertitudes post-Brexit continuent de peser sur les prévisions à long terme.

L’Italie et la France, sur des trajectoires fragiles

En Italie, les taux hypothécaires élevés refroidissent les ambitions des acheteurs. La majorité des transactions se concentre sur des biens anciens, ce qui freine la dynamique générale du marché. En France, la situation est encore plus complexe : incertitudes politiques, difficultés économiques et offre limitée empêchent une véritable reprise. Toutefois, 2026 pourrait marquer un tournant, si les mesures de soutien à la construction et les réformes du marché de l’emploi s’avèrent efficaces.

Perspectives à long terme du marché immobilier européen 2025

  • Une polarisation accrue

L’Europe pourrait connaître une polarisation accrue des marchés immobiliers. Les pays avec des politiques proactives et des économies robustes (comme les Pays-Bas ou l’Allemagne) continueront d’attirer investisseurs et acquéreurs. En revanche, les régions plus fragiles, comme l’Italie ou certaines zones rurales de France, risquent de subir un ralentissement durable.

  • L’impact des taux d’intérêt

La politique monétaire sera un facteur décisif. Une baisse significative des taux hypothécaires, attendue d’ici 2025-2026, pourrait redonner un élan aux marchés en difficulté. Cependant, elle pourrait aussi raviver la spéculation dans les zones déjà tendues, amplifiant les disparités régionales.

Voir aussi : Mise à jour de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB)

  • Un tournant écologique

Enfin, la transition énergétique jouera un rôle croissant. Les réglementations européennes imposant des standards énergétiques élevés pour les logements pourraient influencer les prix, particulièrement dans les pays où le parc immobilier est ancien. Les propriétaires devront investir massivement dans la rénovation, ce qui pourrait limiter la disponibilité de biens abordables à court terme.

Conclusion

En 2025, le marché immobilier européen évoluera entre tensions locales et tendances globales. Si certains marchés, comme les Pays-Bas ou l’Espagne, continuent de croître, d’autres, comme la France et l’Italie, s’engagent sur des trajectoires plus fragiles. Les politiques publiques, l’évolution des taux d’intérêt et les défis écologiques détermineront l’avenir du secteur. Une chose est sûre : l’immobilier restera un baromètre clé des disparités économiques et sociales en Europe.

Reprise immobilière en Europe en 2025, entre opportunités et défis

Les perspectives de la reprise immobilière en Europe pour 2025 sont prudemment optimistes, marquées par plusieurs tendances clés.

Stabilisation des taux d’intérêt et reprise immobilière des investissements

Après une période de hausse, les taux d’intérêt devraient se stabiliser, voire diminuer légèrement en 2025, facilitant ainsi l’accès au crédit immobilier. Cette évolution pourrait stimuler les transactions et encourager les investisseurs à revenir sur le marché. Selon une étude de PwC et de l’Urban Land Institute, plus de 80 % des dirigeants européens de l’immobilier anticipent une stabilité ou une amélioration de la confiance des entreprises et de leurs bénéfices en 2025, grâce à cette prévisibilité accrue.

Reportage : Europe 1 Immobilier : « Les acheteurs sont de retour », annonce Olivier Bugette

 Accent sur la durabilité et l’immobilier opérationnel

La durabilité demeure une priorité majeure. Les investisseurs se concentrent de plus en plus sur des actifs immobiliers respectueux de l’environnement, intégrant des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Cette orientation répond à une demande croissante pour des bâtiments écologiques et énergétiquement efficients.

Secteurs en croissance : hôtels, logements et data centers

Certains segments du marché immobilier devraient connaître une croissance notable. Les investissements dans les hôtels, la promotion de logements, les résidences étudiantes et les centres de données sont particulièrement prometteurs. Cette dynamique est soutenue par une demande insatisfaite dans ces secteurs, offrant des opportunités attractives pour les investisseurs.

L’instabilité géopolitique et les coûts de construction freinent la reprise immobilière

Malgré ces perspectives positives, des défis subsistent. L’instabilité géopolitique, l’augmentation de la réglementation et la hausse des coûts de construction pourraient freiner la reprise du marché immobilier. Les acteurs du secteur devront naviguer prudemment dans cet environnement complexe pour maximiser les opportunités tout en atténuant les risques.

Voir aussi: Financer l’achat d’un bien immobilier neuf en Europe

En conclusion, le marché immobilier européen en 2025 présente des signes encourageants de reprise, portés par des taux d’intérêt plus favorables et une focalisation accrue sur la durabilité. Toutefois, les investisseurs et les professionnels devront rester vigilants face aux défis persistants pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par ce marché en évolution.

Les baisses des taux d’intérêt directeurs et leur impact sur l’immobilier européen en 2025

La Banque centrale européenne (BCE) a récemment envisagé une nouvelle réduction de ses taux d’intérêt directeurs. Cette mesure vise à soutenir l’économie européenne face aux incertitudes persistantes et aux risques de récession. En abaissant les coûts de financement, la BCE cherche à encourager les emprunts, stimuler la consommation et relancer l’investissement. Mais cette stratégie est-elle synonyme d’amélioration pour les conditions hypothécaires ?

Hypothèques en Europe, une évolution inégale

En théorie, une baisse des taux directeurs diminue les coûts de financement pour les banques. Cela se traduit généralement par des taux hypothécaires plus compétitifs pour les particuliers. Cependant, le marché hypothécaire est loin d’être homogène en Europe. Dans des pays comme l’Allemagne et la France, où les prêts à taux fixe prédominent, les emprunteurs existants ressentent peu les effets des ajustements monétaires. En revanche, dans les pays comme l’Espagne ou les Pays-Bas, où les taux variables sont plus répandus, les ménages pourraient bénéficier de mensualités plus abordables.

La baisse des taux directeurs diminue les coûts de financement

Les banques commerciales jouent également un rôle clé. Malgré les baisses des taux directeurs, leur capacité à répercuter ces avantages sur les consommateurs dépend de plusieurs facteurs : la concurrence locale, les coûts opérationnels et leur perception des risques liés au crédit. Ainsi, certains emprunteurs pourraient ne pas constater de réduction significative de leurs taux hypothécaires, malgré les actions de la BCE.


Hausse de la demande immobilière ou ralentissement

Les baisses des taux hypothécaires ont historiquement un effet stimulant sur le marché immobilier. Elles facilitent l’accès à la propriété pour de nombreux ménages en rendant les prêts hypothécaires plus accessibles. En conséquence, les marchés immobiliers européens pourraient connaître une hausse de la demande, surtout dans les zones urbaines où l’offre est déjà limitée.

Cependant, cette dynamique a aussi ses revers. Une demande accrue peut intensifier la pression sur les prix d’achat, rendant l’immobilier encore moins abordable pour certains ménages. Dans des villes comme Paris, Berlin ou Amsterdam, où les prix sont déjà élevés, une baisse des taux pourrait accentuer les inégalités d’accès au logement.

Les taux hypothécaires, un effet modéré sur les prix d’achat

Les experts prévoient que l’impact des baisses des taux sur les prix d’achat sera modéré, du moins à court terme. Si les ménages disposant d’un pouvoir d’achat élevé peuvent se permettre d’investir, d’autres resteront exclus du marché. Notamment dans un contexte d’inflation persistante. Par ailleurs, les investisseurs institutionnels, attirés par des rendements stables, pourraient continuer à acquérir des biens immobiliers, alimentant la compétition avec les acheteurs particuliers.

En parallèle, les politiques fiscales et réglementaires des États membres jouent un rôle crucial. Des mesures comme les plafonds de loyer ou les incitations fiscales influencent considérablement l’évolution des marchés immobiliers. Dans certains cas, elles pourraient neutraliser l’impact des baisses des taux directeurs.

Voir aussi : Financer l’achat d’un bien immobilier neuf en Europe

Si les baisses des taux d’intérêt directeurs de la BCE visent à relancer l’économie, leur impact sur les conditions hypothécaires et les marchés immobiliers européens sera nuancé. Les avantages dépendront largement des contextes nationaux et des politiques des banques commerciales. Dans un environnement économique marqué par l’incertitude, les ménages et les investisseurs devront rester vigilants pour tirer parti des opportunités tout en gérant les risques associés.

Tendances de l’immobilier européen 2025 réinvention durable et technologique

Les tendances de l’immobilier européen reflètent une volonté générale de rééquilibrer les priorités en 2025. Le travail à distance, l’importance croissante du bien-être et la quête de durabilité poussent les individus et les entreprises à repenser leur manière d’habiter et de consommer l’espace.

Dominance des tendances pour l’immobilier européenne en 2025

L’immobilier européen entre en 2025 avec une refonte digitale sans précédent.

PropTech et digitalisation totale

Pour commencer, la PropTech, moteur de cette transformation, révolutionne chaque étape de l’expérience immobilière. Les outils numériques, comme la réalité virtuelle, permettent désormais de visiter des propriétés à distance, offrant aux acheteurs un accès immédiat, peu importe leur localisation. Les formalités administratives fastidieuses laissent place à des transactions sécurisées par blockchain, garantissant rapidité et transparence.

Les contrats électroniques, combinés à ces innovations, démocratisent le marché. Les acheteurs internationaux, auparavant limités par la distance, investissent avec confiance. Par exemple, une maison à Milan peut être acquise en quelques clics par un investisseur basé à Stockholm. Cette digitalisation bouleverse les méthodes traditionnelles, rendant le marché plus fluide et inclusif.

Explosion des maisons intelligentes

L’essor des maisons intelligentes redéfinit les attentes des propriétaires. En 2025, la demande pour ces habitations hyperconnectées grimpe en flèche. Les systèmes d’éclairage automatiques, thermostats programmables et dispositifs de sécurité connectés deviennent des standards. Ces technologies ne se limitent pas à un confort superficiel. Elles permettent des économies substantielles face à l’augmentation des coûts énergétiques.

maisons intelligentes

Prenons l’exemple des ménages européens. Selon une étude de 2024, près de 70 millions de foyers utilisent déjà des équipements connectés. En 2025, ces solutions deviendront plus accessibles et surtout plus performantes. Une maison intelligente ne sera plus un luxe, mais une nécessité pour des consommateurs soucieux de leur qualité de vie et de l’environnement.

Construction durable au premier plan

La durabilité domine le paysage immobilier européen. Les promoteurs adoptent des techniques innovantes pour répondre aux exigences écologiques. Les bâtiments écologiques, intégrant panneaux solaires, matériaux recyclés et gestion intelligente de l’eau, se généralisent. Ces constructions réduisent l’impact environnemental tout en offrant aux occupants des économies sur le long terme.

Les réglementations renforcent cette dynamique. En France, la RE2020 impose des normes strictes en matière de performance énergétique et d’empreinte carbone. Résultat : les promoteurs investissent massivement dans des technologies vertes, favorisant l’émergence de projets ambitieux. Une tendance forte se dessine : les acheteurs privilégient les biens qui allient modernité et respect de l’environnement.

Les villes en 15 minutes

L’idée de la ville en 15 minutes, où tout reste accessible à pied ou à vélo, prend racine dans toute l’Europe. Cette vision, popularisée après la pandémie, s’impose comme une réponse aux besoins actuels : réduire les trajets, favoriser un mode de vie équilibré et améliorer la qualité de l’air.

Les urbanistes et décideurs s’efforcent de transformer les métropoles en quartiers autonomes.

Par exemple, Copenhague investit dans des infrastructures cyclables, tandis que Paris reconfigure ses espaces pour rapprocher commerces, écoles et services médicaux. Ce modèle urbain séduit pour son efficacité et sa capacité à répondre aux préoccupations climatiques et sociales.

Co-living une solution économique et sociale

Face à l’augmentation constante des prix de l’immobilier, le co-living apparaît comme une alternative incontournable. Ces espaces partagés, conçus pour les jeunes actifs, combinent l’économie, la flexibilité et un mode de vie communautaire. Les habitants partagent cuisines, salons, espaces de travail et même jardins, tout en bénéficiant de loyers plus accessibles.

Ces espaces ne se contentent pas de répondre à une contrainte financière. Ils proposent un nouveau mode de vie, basé sur le partage et les interactions sociales. Berlin, Amsterdam et Londres figurent parmi les pionnières de ce mouvement. En 2025, cette tendance s’étend aux villes secondaires, offrant des opportunités aux développeurs tout en répondant à la pression urbaine.

Tendances de l’année 2025 dans l’immobilier: des transformations profondes

L’immobilier européen de 2025 n’a plus rien à voir avec celui d’il y a dix ans. Il intègre les avancées technologiques, répond aux attentes des consommateurs et anticipe les défis climatiques.

Le marché n’est plus une simple plateforme d’achat et de vente. Il devient un écosystème intelligent, connecté et durable. Les tendances actuelles ne sont pas des modes éphémères. Elles sont les fondations d’un avenir immobilier profondément transformé, où innovation et responsabilité s’entrelacent.

Analyse des incidences futures sur les tendances de l’immobilier 2025

En 2025, les transformations immobilières auront des répercussions majeures, bien au-delà des simples changements d’habitudes. Ces tendances redessinent l’économie, les comportements sociaux et l’environnement urbain.

1. Impact économique

L’adoption massive de la PropTech et des solutions numériques modifie profondément le paysage financier du secteur. Les frais liés aux transactions immobilières diminuent grâce à la simplification des processus. Les investisseurs, qu’ils soient locaux ou internationaux, gagnent en confiance, dynamisant le marché.

Cependant, cette numérisation accentue aussi la pression sur les acteurs traditionnels du marché. Les agences immobilières et notaires doivent adapter leurs services face à une concurrence accrue des plateformes dématérialisées. Les entreprises qui ne s’alignent pas risquent de se retrouver marginalisées.

2. Évolution des modes de vie

L’avènement des villes en 15 minutes et des maisons intelligentes bouleverse les modes de vie. Les zones périurbaines, longtemps délaissées au profit des grands centres urbains, regagnent en popularité.

En parallèle, les espaces de co-living participent à une évolution sociale marquée. Ce modèle favorise l’émergence de communautés où les interactions sociales remplacent l’anonymat souvent associé aux grandes villes. À long terme, ce phénomène pourrait influencer les attentes des nouvelles générations, qui valoriseront davantage le partage et la flexibilité.

3. Répercussions environnementales

Les initiatives durables, comme les bâtiments écologiques et les projets d’urbanisme écoresponsables, promettent une réduction significative de l’empreinte carbone du secteur immobilier. Les constructions vertes, combinées à une gestion énergétique optimisée par les technologies intelligentes, permettent d’économiser des ressources précieuses.

Cependant, cette transition pose des défis. L’adoption à grande échelle de matériaux durables et de technologies innovantes pourrait entraîner une hausse temporaire des coûts de construction, rendant l’immobilier moins accessible pour certaines catégories de population. De plus, les équipements connectés, bien que bénéfiques, augmentent la demande en métaux rares, posant des questions sur l’exploitation de ces ressources.

4. Redéfinition des centres urbains

Les infrastructures doivent s’adapter rapidement, avec des investissements dans les transports en commun, les pistes cyclables et les zones piétonnes. Ce remodelage pourrait accentuer les inégalités entre les zones qui bénéficieront de ces réaménagements et celles qui resteront en marge.

L’urbanisation repensée influence également le commerce. Les grandes surfaces et centres commerciaux pourraient décliner, au profit de commerces de proximité intégrés aux quartiers résidentiels. Cette transition redessine les flux économiques et les modèles d’affaires traditionnels.

5. Une société en quête d’équilibre

Enfin, ces tendances, reflètent une volonté générale de rééquilibrer les priorités dans l’immobilier. Le travail à distance, l’importance croissante du bien-être et la quête de durabilité poussent les individus et les entreprises à repenser leur manière d’habiter et de consommer l’espace.

Voir aussi : Le rapport de l’AA insiste pour rendre les bâtiments européens plus durables

L’immobilier de 2025 ne se contentera plus de répondre à une demande basique en logements. Il deviendra un levier pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux. Cette évolution est porteuse d’espoir, mais demande une anticipation rigoureuse pour éviter les déséquilibres et garantir un avenir inclusif et équitable.