Les 3 capitales les plus chères d’Europe

Il n’est absolument pas aisé d’établir un classement stable des capitales d’Europe les plus chères : leurs résultats dépendent un peu des variables prises en compte tel que, la puissance de l’euro toujours croissante, l’immobilier, du coût de la vie.

En l’espace de 10 ans, le classement de capitales a passablement évolué. En 2011, Oslo était première sur le podium. Suivi  par Copenhague et enfin Helsinki.
Il ne faut toutefois pas se laisser pas duper par ces positions sur la liste: la Suisse est le pays le plus cher de l’Europe géographique. Berne s’inscrit officieusement car c’est la capitale helvète mais curieusement, ce n’est pas la ville la plus chère du pays: Zurich, Genève et Bâle sont plus chères et Lausanne vient juste après dans le classement, avant Oslo.
Si à l’époque les capitales Scandinaves trônaient dans le top 3, de nos jours il n’en est plus rien.

2020 aura été une année pleine de changements dans le monde dans bien des domaines

Nous pourrions prendre en compte Londres qui reste la capitale la plus chère de l’Europe administrative, mais depuis le Brexit, nous ne comparerons que les pays membres de l’Union Européenne.
Bien sûr, y vivre n’est pas la même chose que de simplement flâner durant un séjour touristique dans l’une de ses villes, mais l’ordre semble tout à fait raisonnable.

En ce qui concerne l’Europe administrative d’aujourd’hui voici le classement des capitales les plus chères de ce premier trimestre de 2021.

(*comparatif sur base d’une famille de 4 personnes vivant dans un logement de 85m2. Il sera ajouté quelques éléments de la vie de tous les jours afin de mieux comprendre)

Gestion immobilière, les applications les plus efficaces en 2021

N°1 Dublin est plus chère que 90% des villes d’Europe Occidentale

Au centre-ville, il faudra compter sur un loyer moyen de « seulement » 1827,00€ pour augmenter facilement jusqu’à plus de 2’304,00€. Les charges qui s’y rapportent sont d’environ 153,00€

Cependant, son coût de la vie général lui fait prendre la tête du classement

*Un menu du jour vous coûtera 15,00€, un cappuccino sera à 3,74€ et un trajet en taxi environ 26,00€

N°2 Oslo

Au centre-ville, il faudra compter sur un loyer moyen de 1598,00€ il pourra aller jusqu’à plus de 2156,00€. Les charges qui s’y rapportent sont d’environ 202,00€.

Cependant, son coût de la vie général lui fait prendre la tête du classement

*Un menu du jour vous coûtera 21,00€, un cappuccino sera à 4,69€ et un trajet en taxi environ 21,00€

N°3 Paris

Dans la ville lumière, un appartement en centre-ville reviendra en moyenne à 2153,00€/mois. Mais il faut savoir que les prix de celui-ci peuvent s’envoler jusqu’à plus de 2’896,00€. Les charges quant à elles, s’élèveront à 276,00€

*Un menu du jour vous coûtera 17,00€, un cappuccino sera à 4,86€ et un trajet en taxi environ 15,00€

Enfin, et dans le but de ne pas oublier le bas de la liste, il est bon de savoir que la Roumanie, la Pologne et la Hongrie sont les pays d’Europe où le coût de la vie est moindre. Elles occupent tout de même respectivement les 58ème, 53ème et 49ème places du classement sur l’ensemble des 197 pays mondiaux.

Baisse des offres de biens immobiliers: pourquoi les vendeurs s’inquiètent-ils ?

Depuis toujours le jeu de l’offre et de la demande, en matière de logement, est un marché à comprendre pour en maîtriser toutes les ficelles. Alors que les prix flambent depuis le début de la crise sanitaire, la pénurie de biens immobiliers quant à elle, devient palpable.

Il y a plusieurs explications à cela; tentons d’y voir plus clair.

1 – Le choix de la zone recherchée

Il faut déjà savoir qu’un réel déséquilibre existe entre l’offre et la demande en fonction du secteur recherché. Les grandes métropoles sont plus largement touchées par une forme de pénurie puisqu’elles disposent de moins en moins de terrains constructibles alors que la population ne cesse d’augmenter. Ce qui en fait naturellement des zones dites « Tendues » voire même depuis peu « Extra-Tendues ».

2 – La conjoncture actuelle

Quand le Covid-19 a entaché le plan de vie de la population, c’est quelque peu frustrés ne n’avoir pu concrétiser leurs projets que les candidats à l’achat de biens immobiliers se sont ainsi empressés de les réaliser dès qu’ils ont été libéré du confinement. L’envie de se mettre au vert est grandissante pour les citadins privés de liberté ; c’est pourquoi le milieu rural est tout autant pris d’assaut.

Le niveau de vie des Français qui est différent depuis 2020 puisque les loisirs extérieurs (vacances, restaurants, sorties culturelles, …) s’étant stoppées nettes, les économies, elles, ont fait un bon de géant. Il n’en est pour autant pas si simple de pouvoir se loger aisément.

3 – La crainte d’un lendemain incertain.

La crise sanitaire actuelle n’aide hélas en rien l’avancée et le développement de l’accès à l’immobilier. Si effectivement l’État propose toujours des aides financières pour le Primo-Accédant ou encore le Prêt à Taux Zéro, la réticence des vendeurs se fait ressentir et a un impact direct sur les ventes de leur bien.
Globalement à ce jour, il y aurait environ 10 candidats pour un logement en vente, ce qui donne un véritable pouvoir au vendeur en devenant maître du marché immobilier.
Néanmoins, la réflexion pour un grand nombre de ceux-ci se tourne vers la crainte de la baisse du prix immobilier ou encore les éventuels délais de vente qui pourraient être trop longs alors qu’en réalité, ils sont seuls décisionnaires des conditions de vente qu’ils accepteront.

4 – Cette pénurie ne touche pas que les biens immobiliers en vente les biens locatifs ne sont pas épargnés

La tension se ressent également sur le marché de la location. Le nombre de personnes locataires d’un logement, qui hésitent de plus en plus fréquemment à déménager par crainte de ne pas trouver leur future habitation, va grandissant. Ce phénomène peut être dû à diverses raisons comme le refus de dernière minute par les propriétaires au profit de meilleurs dossiers notamment, ce qui ne fait que favoriser l’alimentation de ce cercle vicieux.

Alors pour bien investir en immobilier, lisez cet article: Pourquoi les épargnants préfèrent les SCPI?

Investissez dans l’immobilier en Allemagne et devenez riche

À la fin de 2017, sept personnes sur dix dans l’UE vivaient chez elles. Cependant, plus de la moitié de la population allemande loue désormais un logement, et selon les prévisions de Trading Economics, cette tendance ne fera que croître. Nous examinons pourquoi les en Allemagne, ils choisissent de louer plutôt que d’acheter. 

1. Quels sont les avantages de la location en Allemagne?

Le gouvernement allemand encourage la location – le pays a une politique de logement favorable aux locataires qui a été développée dans la seconde moitié du XXe siècle.

Comme le rapporte Quartz, l’équilibre entre les investissements immobiliers privés et publics en Allemagne était plus sain que dans de nombreux autres pays d’Europe après la Seconde Guerre mondiale. 

Sur les 16 millions d’appartements qui existaient avant la guerre, près de 6,5 millions sont devenus impropres à la vie après avoir été bombardés pendant le conflit. Pour fournir à la population pauvre au moins un logement temporaire, le gouvernement allemand a construit des logements plus abordables.

Aujourd’hui, les prix de location d’un  bien immobilier en Allemagne sont plus bas par rapport aux prix d’achat. Cela peut être vérifié par l’exemple des trois plus grandes villes d’Allemagne: Berlin, Munich et Hambourg. Comme le montre l’indice du  prix au loyer, les appartements achetés dans ces villes ne seront rentables qu’après 28 à 30 ans de bail pour Berlin, 24 à 29 ans pour Hambourg et 37 à 39 ans pour Munich. Les taux hypothécaires le prolongeront encore davantage. 

Aujourd’hui, les taux de location dans le pays sont à la hausse en raison du flux croissant d’immigrants. Cette année, le taux de location moyen des appartements dans la capitale allemande a atteint 1 100 €. Par conséquent, en 2020, la ville de Berlin prévoit de passer une loi qui gèlera les tarifs de location locaux pendant cinq ans pour enrayer l’augmentation.  

2. La préférence de location est influencée par le système hypothécaire 

L’Allemagne n’encourage pas les achats de propriétés résidentielles. Dans le pays, les propriétaires ne peuvent pas déduire les intérêts hypothécaires des impôts.

En comparaison avec d’autres pays européens, les taux hypothécaires en Allemagne sont modérés: 1,79% au T1 2019, selon Statista.com. Les taux les plus bas du continent sont danois (0,78%), tandis que les plus élevés se trouvent en Pologne (6%). 

Une autre raison pour laquelle les Allemands trouvent l’achat d’une propriété moins attrayante que la location est que les hypothèques ne sont généralement accordées qu’aux personnes qui peuvent se permettre de payer 40 à 50% du prix de l’immobilier à l’avance, ainsi que les frais d’agent / notaire et les taxes. Une hypothèque couvre généralement jusqu’à 70% de la valeur marchande de la propriété. 

Les coûts de transaction varient généralement de 9% à 15% et dépendent de la ville. Par exemple, à Munich, ils sont en moyenne de 9,1%, tandis qu’à Berlin – 15,2%. Cependant, les faibles coûts de transaction ne rendent pas le logement à Munich plus abordable que celui de Berlin car à Munich, les prix de l’immobilier sont les plus élevés du pays

 

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3. Les jeunes se lancent dans une carrière rémunérée plus tard dans la vie

Moins de jeunes en Allemagne ont les moyens d’acheter une propriété. De 2010 à 2017, la part des propriétaires allemands âgés de 25 à 34 ans a diminué de 30%, représentant 12% de la population totale.

L’éducation est gratuite dans le pays. Dans la décennie qui a précédé 2017, la part de la population bénéficiant d’une formation professionnelle a augmenté de 10%, tandis que le nombre de bacheliers et de masters a augmenté de plus de 70% entre 2014 et 2017. S’il est évidemment encourageant de voir plus d’Allemands recevant une bonne éducation, cela signifie que les jeunes se lancent dans une carrière rémunérée plus tard dans la vie et n’ont donc généralement que suffisamment d’argent pour louer, travaillant peut-être à temps partiel pour payer leur chemin avant de terminer leurs études universitaires. 

Limitations européennes sur les achats de propriétés à l’étranger

En Europe, aucune loi n’interdit aux citoyens étrangers d’acheter une propriété mais certains pays ont imposé des limitations européennes à ce droit, souvent en ce qui concerne les droits de résidence, le type de propriété ou la catégorie d’acheteur. Par exemple, seuls les résidents peuvent acheter un bien immobilier au Liechtenstein. En Andorre, en Hongrie, au Danemark, en Islande, en Pologne et à Malte, les investisseurs étrangers ne peuvent acheter une propriété qu’après avoir reçu l’approbation des autorités locales.

Néanmoins, la plupart des grands pays européens (par exemple, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni) autorisent les investisseurs étrangers à acheter des biens immobiliers résidentiels et commerciaux avec les mêmes droits que les citoyens locaux.

Belgique Italie
Bulgarie Monaco
République Tchèque Pays-Bas
France Norvège
Allemagne le Portugal
Grande Bretagne Espagne
Irlande Suède
 

Même des limitations européennes mineures peuvent dissuader les acheteurs, même s’ils avaient à cœur un pays spécifique. Pourtant, ces restrictions peuvent souvent être évitées en créant une entité juridique, par exemple. Le plus important est d’avoir un guide fiable pour vous aider.

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Restrictions territoriales liées à l’achat d’une propriété

La sécurité nationale est une motivation importante dans certains pays qui ont interdit aux citoyens étrangers d’acheter une propriété dans certaines régions. En Grèce, les citoyens non membres de l’UE / EEE ne sont pas autorisés à acheter des biens immobiliers à proximité des bases militaires et des frontières étatiques (par exemple près des frontières des Balkans, de l’archipel du Dodécanèse, de la Crète et de Rhodes). Des interdictions similaires sont en place en Turquie et en Estonie.

Les limitations européennes sont parfois étonnante: la préférence nationale est également une réalité européenne et il y a des pays où des quartiers entiers sont fermés aux acheteurs étrangers. L’Autriche est un excellent exemple car la moitié des États fédéraux du pays sont limités: Burgenland, Vienne, Basse et Haute-Autriche, Salzbourg, Carinthie, Tyrol et Vorarlberg. La Suisse est également à l’avant-garde de la préférence nationale. Outre des règles extrêmement strictes en matière de résidence et de citoyenneté, le pays dispose d’une  loi foncière réputée restrictive «Lex Koller» , qui limite les achats à l’étranger aux propriétés de villégiature dans des cantons spécifiques: Valais, Vaud, Grisons et Tessin. En Finlande, les citoyens étrangers ne peuvent pas acheter de propriété sur les îles Åland.

Les terres agricoles sont particulièrement vitales pour les économies les moins développées d’Europe de l’Est et du Sud-Est, en particulier dans les Balkans et les États baltes. L’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie ont pris des mesures pour interdire aux ressortissants de pays tiers / EEE d’acheter des terres agricoles. L’Albanie, la Croatie, la Macédoine et la Serbie (qui travaillent à l’intégration dans l’UE) ont également imposé ces restrictions aux citoyens de l’UE / EEE.

Des limitations européennes de construction et de superficie ont été imposées dans des pays populaires où les opportunités de développement sont limitées par le manque d’espace. Celles-ci sont incarnées par des lois prescrivant la surface au sol maximale qu’un citoyen étranger peut acheter et la superficie sur laquelle il peut construire. En plus de cela, il n’est pas rare d’avoir besoin de l’autorisation des autorités locales. En Suisse, les ressortissants étrangers ne peuvent pas acheter une propriété de plus de 200 m² ou un terrain de plus de 1 000 m². Au Monténégro, les achats de terrains à développer ne peuvent excéder 5 000 m².

Limitations européennes sur les entreprises et les particuliers

Surmonter les limitations européennes imposées aux particuliers est souvent possible en enregistrant une propriété auprès d’une entreprise ou en créant une entité juridique pour effectuer l’achat.

Des restrictions sur les achats de biens immobiliers d’entreprise ont été mises en place par certains États pour éviter les abus. En Turquie, certains types d’entités juridiques (par exemple, les fonds et les associations) ne peuvent pas acheter de biens immobiliers, mais d’autres le peuvent. En Suisse, les sociétés étrangères peuvent acheter des biens immobiliers si elles sont cotées à la bourse suisse et que moins de 33% de leurs actions sont détenues par un non-résident.

Les restrictions par nationalité sont moins courantes mais existent. La Turquie interdit aux ressortissants d’Arménie, de Cuba, de Syrie et de Corée du Nord d’acheter un bien immobilier – mais ils peuvent l’acheter via une entreprise.

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Les marchés immobiliers européens se préparent-ils à une liquidation?

2020 a été une pilule difficile à avaler pour les marchés immobiliers européens, car certains segments ont été contraints à des verrouillages extrêmement perturbateurs et d’autres ont reçu des incitations au développement.

Voici un aperçu des changements que nous avons constatés dans les prix de l’immobilier en Europe, les tendances qui définiront les deux prochaines années et les bonnes affaires qui attirent les investisseurs en ce moment. 

L’argent bon marché a fondamentalement changé la donne en Europe. Les régulateurs financiers européens évitent les effets néfastes des verrouillages en injectant une quantité énorme de liquidités dans l’économie.Il s’agit d’une évolution attendue car l’assouplissement quantitatif a été l’outil de politique monétaire de choix au cours des douze dernières années, maintenant les taux d’intérêt proches de zéro ou négatifs, et se traduisant par des rendements de 1 à 2% au maximum.

Les prêts hypothécaires abordables rendent le logement plus cher sur les marchés immobiliers européens

Dans ce contexte, la demande d’actifs sans risque reste généralement stable ou continue d’augmenter. Les résidences sont le type de bien immobilier le moins risqué car la demande de logements résidentiels provient de grands investisseurs institutionnels – tels que des fonds ou des sociétés d’investissement qui achètent des appartements par centaines et par milliers – ainsi que des clients privés qui achètent une propriété pour leur propre usage ou pour le louer en dehors.

Les prix des logements dans la plupart des pays européens sont actuellement stables ou en hausse, comme le montrent les tendances des prix au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Portugal. La demande est principalement soutenue par des programmes hypothécaires qui couvrent jusqu’à 80 à 90% du prix de l’appartement à raison de 0,5 à 1,5% par an, le reste étant subventionné par l’État.

Les développeurs ont remarqué une tendance émergente qui indique une forte préférence pour les maisons plus grandes, car de nombreuses personnes passent au travail à distance. Les acheteurs demandent de plus en plus de maisons et d’appartements avec des pièces calmes séparées ou entièrement équipées.

Location de bureaux pour revenir aux tarifs 2017-2018

Le ralentissement de l’activité commerciale en raison de la pandémie du COVID-19 et des verrouillages a réduit la demande de bureaux. En conséquence, le prix des espaces de bureaux a baissé.

Pour le moment, personne ne sait à quoi ressembleront les tarifs de location de bureaux sans lien de dépendance au cours des deux prochaines années, mais du point de vue actuel, les loyers des bureaux devraient chuter aux taux de 2017-2018, qui sont de 15 à 20% inférieurs à ceux de 2019. On s’attend à ce que les propriétés de classe C et périphériques soient les plus vulnérables. 

Le travail à distance étant susceptible de se poursuivre jusqu’en 2021, les entreprises préféreront louer des bureaux plus petits. Dans le même temps, 2021 pourrait être le meilleur moment pour investir dans de telles propriétés, car elles seront disponibles à l’achat à des prix raisonnables. Ce sont des bonnes affaires à saisir, d’autant plus à cause de la surchauffe du marché en 2019 et au début de 2020.

Il ne faut pas s’attendre à des ventes ou à des remises sur les matériaux pour des propriétés de qualité situées dans des emplacements centraux, mais il serait possible de trouver un projet de réaménagement complexe qui pourrait être un peu usé et / ou avoir de mauvais locataires. L’investissement dans de telles propriétés pourrait se traduire par une croissance potentielle intéressante de la capitalisation lors de la reprise de l’activité économique.

L’avenir du commerce de détail est obscur

La plupart des espaces de vente au détail et des restaurants perdent du terrain pendant cette pandémie. Selon  Opentable, le taux d’occupation moyen des restaurants en 2020 a diminué de 35% par rapport aux niveaux de 2019 en Allemagne et de 50% au Royaume-Uni.

Les gouvernements européens ont du mal à soutenir les entreprises en canalisant l’argent pour couvrir les pertes de profits et les salaires partiels, et en accordant des prêts sans intérêt.De nombreux locataires renégocient leurs tarifs de location. Bien qu’il n’y ait eu aucun signe de faillite massive jusqu’à présent, certains propriétaires privés et grandes chaînes ont en effet fait faillite. Par exemple, la chaîne de restaurants italienne Vapiano et la chaîne de restaurants allemande Maredo ont tous déposé le bilan en 2020.

Alors que les grands supermarchés et les magasins des quartiers résidentiels ont été moins touchés par la pandémie, il est peu probable que d’autres espaces de vente au détail reviennent au niveau de 2019 dans un proche avenir. Alors même que le commerce digital est en plein essor, les espaces de vente au détail occupés par des entreprises de grande consommation non alimentaires sont confrontés à de nombreux défis. 

Cela dit, de grands défis impliquent souvent de grandes opportunités. De nombreux investisseurs et promoteurs envisagent maintenant de réaménager des centres commerciaux à des fins différentes – des logements résidentiels ou des espaces de stockage accessibles à pied, pour n’en nommer que quelques-uns. Ces propriétés sont souvent situées dans le centre de la ville, il est donc peu probable qu’elles restent inoccupées longtemps. Par exemple, John Lewis, une chaîne de grands magasins basée au Royaume-Uni, a décidé de se lancer dans la construction de maisons de location dans les zones proches de leurs propriétés commerciales.

Les clients privés pourraient être intéressés par les petits espaces de vente au détail dans les zones piétonnes qui pourraient être disponibles à un prix réduit. Cependant, ces propriétés sont plus susceptibles d’être vendues sans locataires et ne feraient pas l’objet d’une acquisition par emprunt. 

Stockages: les rendements baissent tandis que les prix augmentent

Les entrepôts et les installations de stockage ont connu une croissance explosive des prix à travers le monde, les prix des entrepôts dépassant les tarifs de location et, par conséquent, poussant les rendements à la baisse au cours des cinq dernières années. Pourtant, les investisseurs ont constaté que même la génération plus âgée exploitait le marché digital en 2020 et commandait des produits et de la nourriture en ligne. Cela a assuré aux investisseurs que les entrepôts seront encore plus demandés par les détaillants et les autres locataires.

Les prix des entrepôts et des installations de stockage augmentent plus rapidement que tout autre type de biens immobiliers.Alors que les installations de stockage de qualité sur les marchés immobiliers européens développés gagnaient 7 à 9% il y a cinq ans, elles rapportent désormais un modeste 4 à 6%. Les tarifs de location ont augmenté de 50% au cours de cette période sur les marchés immobiliers européens. En tant qu’actifs en soi, ces installations ont augmenté trois fois plus en valeur.

Les hôtels en première ligne pour contrer le verrouillage

Au printemps 2020, les gouvernements ont soutenu les hôteliers en leur offrant des subventions salariales, des périodes sans loyer et d’autres aides financières. Lorsque certaines mesures de verrouillage ont été levées en été, les hôtels ont vu une augmentation organique des taux d’occupation, bien que loin de revenir aux chiffres d’avant la pandémie.

Le taux d’occupation moyen des hôtels allemands est passé d’environ 80% en 2019 à 30-40% à l’été 2020, avant même la deuxième vague de cas de COVID-19. Au milieu de la deuxième vague de cas de COVID-19 à l’automne, les hôteliers ont perdu environ 70% de leurs rendements pour la saison, y compris les revenus généralement générés par le tourisme MICE.

À en juger par les statistiques les plus récentes sur les cas de COVID-19, il y a peu de chances que les restrictions soient levées bientôt. Cela signifie qu’il est peu probable que les hôtels voient leur taux d’occupation rebondir avant au moins l’été 2021. Pour aggraver les choses, même l’automne 2021 reste douteux. 

Si nous supposons que le trafic touristique et d’affaires sera rétabli maintenant que quelques vaccins efficaces sont en cours de déploiement, alors aujourd’hui est un meilleur moment que dans la dernière décennie pour investir dans le segment hôtelier.

Les propriétés centrales des marchés immobiliers européens, surtout dans les pays développés comme l’Allemagne, seront probablement vendues à des remises minimales car le marché est inondé. 

Demande croissante de micro-appartements dans le secteur de la location à moyen et long terme

Une niche de logement partagé sur le marché qui a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie comprend les micro-appartements, les colocations et les appartements étudiants.

Ceux-ci peuvent être divisés en deux formats: location à court terme / journalière et location à moyen terme / mensuelle (ou plus longue).

Les locations à la journée ont été affectées plus particulièrement par la pandémie du COVID-19 car le taux d’occupation a été faible.La plupart de ces propriétés passeront à l’avenir à des offres de location à moyen et long terme, tandis que les hôtels pencheront vers le format des appart-hôtels. Un studio qui dispose d’une cuisine pourrait être une unité autonome dans un appart’hôtel. Cela pourrait remplacer une maison à part entière et rendre les appart-hôtels plus attractifs, atténuant le risque de sous-performance en raison des faibles taux d’occupation.

Il est peu probable que la demande de baux de petits appartements dans les quartiers résidentiels des grandes et moyennes villes des marchés immobiliers européens diminue, ce qui garantit que de tels projets restent intéressants pour les investisseurs. Cependant, le segment des pensions, qui cible les voyageurs d’affaires, est en difficulté. Les banques hésitent à financer de tels projets en raison de l’incertitude quant à savoir si leurs entreprises clientes paieront les frais de voyage potentiels au cours des deux prochaines années.

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Des perspectives d’investissement en hausse dans les résidences pour seniors

Au milieu de la turbulence du marché qui a frappé les types classiques d’immobilier commercial, de nouvelles classes d’actifs prometteuses comme les résidences pour personnes âgées maintiennent le marché à flot.

Les revenus locatifs de ce segment sont restés stables malgré la crise du COVID-19 car les taux d’occupation de ces installations ne diminuent pas et les locataires sont soit suffisamment aisés pour payer leur loyer en temps opportun, soit le gouvernement subventionne leur loyer.

Le logement des seniors en Europe produit des rendements de 4 à 5% en moyenne. Les perspectives sont plutôt optimistes car la population européenne vieillit et la demande de logements pour seniors augmentera dans les décennies à venir. En effet, il y a déjà des files d’attente pour les établissements de soins pour personnes âgées dans de nombreux endroits en Allemagne.

Les contrats de location hybrides gagnent en popularité

La pandémie COVID-19 a montré que les accords de location fixes ne protègent pas les locataires dans de nombreux pays. Pour cette raison, on s’attends à ce que les contrats des sur les marchés immobiliers européens évoluent plutôt vers des accords de gestion et des contrats hybrides.

Un contrat hybride réunit les caractéristiques d’un contrat de location et d’un contrat de gestion, et est déterminé par le paiement de loyer minimum plus un pourcentage des revenus ou des bénéfices du locataire. 

Dans le même temps, les baux fixes resteront attractifs pendant longtemps, en particulier pour les banques, les acheteurs institutionnels et les propriétaires qui ne souhaitent pas se plonger dans les moindres détails des activités de leurs locataires. Néanmoins, les propriétaires seront contraints de mieux comprendre les activités de leurs locataires à l’avenir, afin d’évaluer les risques inhérents à l’investissement dans une propriété particulière. 

Les développeurs doivent parier sur le logement, les résidences pour personnes âgées et les entrepôts

Les pays du sud de l’Europe ont moins de liquidités, des banques plus pauvres et ont vu moins de soutien gouvernemental et de subventions aux entreprises. Pour ces raisons, le sud de l’Europe devrait connaître davantage de faillites, de saisies immobilières et de liquidations à des prix inférieurs.

En revanche, les pays aisés du nord de l’Europe devraient rebondir plus rapidement, même dans les segments de l’immobilier où les rendements ont considérablement baissé. 

La baisse des revenus personnels, le trafic de passagers réduit et les possibilités limitées de se déplacer et de voyager ont durement frappé le secteur de l’hôtellerie. Cependant, les besoins essentiels des personnes restent les mêmes, de sorte que le logement semble aujourd’hui ne pas pouvoir être mieux. Les gens vont moins dans les restaurants et les cafés et achètent plus dans les magasins, ce qui stimule les achats en ligne ou les installations de vente en ligne et de stockage.

Les promoteurs installés sur les marchés immobiliers européens construisent désormais des maisons, des établissements de soins pour personnes âgées et des entrepôts plus activement que les autres segments. Les bureaux, les hôtels et les espaces commerciaux sont sous le choc de la détérioration des activités de leurs locataires et leur liquidité diminue en conséquence.


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